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Deux coopératives rejoignent la Cavac

Le président de la Cavac, Jérôme Calleau, et le directeur général, Jacques Bourgeais, ont exprimé leurs inquiétudes pour 2024, avec une récolte d'été qui pourrait être amputée de moitié.

Lundi 11 décembre, la coopérative vendéenne a fait le bilan de l’exercice 2022-2023, et annoncé la fusion avec les coopératives Cevap, en veau de boucherie, et Val de Sèvre, en canard à foie gras.

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« Ce sera un temps fort de notre assemblée générale du 15 décembre, a déclaré Jacques Bourgeais, directeur général de la Cavac, lundi 11 décembre devant la presse. Cette année, deux coopératives viennent nous rejoindre. » Les adhérents ont validé cette double fusion, avec la Cevap et Val de Sèvre.

La première, la coopérative des éleveurs de Vendée Anjou Poitou, est basée à Saint-Mâlo-du-Bois (Vendée) et spécialisée dans les veaux de boucherie. Elle réalise 30 M€ de chiffre d’affaires. La seconde, Val de Sèvre, produit des canards à foie gras. Son siège est à Sèvremont (Vendée), et son CA hors influenza aviaire de 65 M€. Avec la fusion, elles deviennent des organisations de producteurs de la Cavac, respectivement en veaux de boucherie et canards à foie gras.

Le bio à la peine

Quant à 2022-2023, Jacques Bourgeais a fait le bilan d’un exercice compliqué, évoquant la guerre en Ukraine, la sécheresse estivale historique, la seconde vague de grippe aviaire à l’automne 2022, et « un contexte économique général qui fait que le consommateur se détourne des produits premium, dont bio, et la Cavac est très impliquée dans le bio. »

Le bio représente en effet 12 % du CA du groupe, et 8,6 % de celui du pôle végétal. Les difficultés touchent surtout les filières animales. « En céréales, on n’a pas eu de déconversion », rapporte le président, Jérôme Calleau. La crise n’est pour l’instant pas ressentie par les céréaliers bio de la Cavac, engagés dans des contrats pluriannuels avec prix garantis.

60 à 70 % des semis réalisés pour 2024

Le résultat d’exploitation du groupe s’établit à 14,7 M€, pour un chiffre d’affaires de 1,22 Md€, avec un effet prix de +16 % et un effet volume de -13 %, en lien notamment avec la petite récolte. « En sept ans, c’est la plus mauvaise récolte d’automne qu’on ait eue », compare Jacques Bourgeais.

Si la collecte 2023 est jugée « bonne », « 2024 se présente de façon moins réjouissante », alerte le directeur. Il indique que les semis sont réalisés à 60-70 %, et qu’ils ont été faits dans de mauvaises conditions, avec un potentiel moindre. « On s’attend à ce que la récolte d’été soit amputée de moitié », analyse Jacques Bourgeais. Blés de force, orge, blé dur, ou encore tournesol sont évoqués comme cultures de report. « On est très inquiets pour la situation l’an prochain », appuie Jérôme Calleau.

Deux activités tirent leur épingle du jeu sur l’exercice 2022-2023 : le CA des jardineries est en hausse de 7 %, et celui de Cavac Biomatériaux de 10 %. Les 1,22 Md€ de CA sont réalisés à 37 % par le pôle végétal, 49 % par le pôle animal, 7 % par l’agroalimentaire, 5 % par les jardineries, et 2 % par les biomatériaux.

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